Pour une approche pluridisciplinaire des relations entre images, histoire et mémoire
Agnès Varda, Les Justes, vue d'installation, 2007 (©CB) |
Créé en 2003, le groupe de recherches Théâtres de la mémoire réunit des chercheurs en études cinématographiques (enseignants, jeunes docteurs et doctorants) dans une perspective permettant une approche pluridisciplinaire (esthétique, histoire, sociologie).
Considérant le dispositif du cinéma comme un « théâtre » de la mémoire, le travail de l’équipe vise à définir historiquement et théoriquement les rapports qu’entretiennent images reproductibles et mémoire, technologie et archive.
Longtemps, le fonctionnement de la mémoire a été analysé à partir de la fonction indexicale des images, liée à leur « devenir-archive ».
Longtemps, le fonctionnement de la mémoire a été analysé à partir de la fonction indexicale des images, liée à leur « devenir-archive ».
Il est désormais évident qu'il doit aussi être pensé à partir de la manière dont la diversité des types d'images ou de technologies, comme celle des dispositifs d'exposition ou de projection construisent des expériences temporelles différentes qui engagent des processus mémoriels distincts. Il y aurait, en effet, des formes spécifiques de la mémoire liées aux images techniques.
Confronté, dans le contexte de la montée en puissance des médias, à de nouveaux modes d'événementialité comme à la refonte des catégories historiques, le cinéma apparaît, plus spécifiquement, comme un medium susceptible d’inventer de nouvelles formes d’historiographie. L’écriture cinématographique présente, en effet, un certain nombre de traits qui lui sont propres : conjugaison de plusieurs temps virtuels dans les images, redondance ou écart entre le dit et le montré, la voix et l'image, nouveaux modes de remploi d'images etc.
Confronté, dans le contexte de la montée en puissance des médias, à de nouveaux modes d'événementialité comme à la refonte des catégories historiques, le cinéma apparaît, plus spécifiquement, comme un medium susceptible d’inventer de nouvelles formes d’historiographie. L’écriture cinématographique présente, en effet, un certain nombre de traits qui lui sont propres : conjugaison de plusieurs temps virtuels dans les images, redondance ou écart entre le dit et le montré, la voix et l'image, nouveaux modes de remploi d'images etc.
Codirection :
Christa BLÜMLINGER (ESTCA/Paris 8)
Sylvie LINDEPERG (HICSA/Paris 1)
Sylvie ROLLET (IRCAV/Poitiers)
Marguerite VAPPEREAU (ARTES/ Bordeaux Montaigne)
Christa BLÜMLINGER (ESTCA/Paris 8)
Sylvie LINDEPERG (HICSA/Paris 1)
Sylvie ROLLET (IRCAV/Poitiers)
Marguerite VAPPEREAU (ARTES/ Bordeaux Montaigne)
Cofondatrice et codirectrice, depuis 2003, de « Théâtres de la mémoire », Michèle Lagny nous a quittés en 2018. Historienne, cinéphile et mélomane, elle arpentait les pays, croisait les disciplines, conjuguait les objets. Un volume réunissant ses articles – des travaux pionniers et singulièrement actuels dans le champ des relations entre histoire et cinéma – est paru chez Hermann en 2020, sous le titre Hors cadre: imaginaires cinématographiques de l'histoire.
(©GB)