PROGRAMME DU SEMINAIRE 2009-2010


Nos séminaires ont lieu le mercredi, une fois par mois, à l’Institut National d’Histoire de l’Art de 18h à 20h:
La problématique du « déplacement » (qui a constitué l’axe de l’année 2008-2009 et du colloque « Images, mémoires et déplacements des 10 &11 juin 2009) sera précisée à partir de l’analyse de la spécificité de chacun des deux « moments » : la prise de vues et la « reprise ». Autrement dit, l’analyse des savoirs et visées qui informent le « premier regard » sur l’événement doit précéder celle des usages sociaux des images.

Dates, salles et thèmes des séances :
21 octobre 2009 / salle Benjamin
Discussion introduite par François NINEY sur le livre de Michael LUCKEN, 1945-Hiroshima, Les images sources, Hermann, 2008.
18 novembre 2009 / salle  Benjamin
Michael LUCKEN viendra débattre avec nous de son livre
2 décembre 2009 / salle Jullian
Dork ZABUNYAN présentera une réflexion sur « L'image amnésique - Le visible et l'invisible de la guerre en Irak »
13 janvier 2010 / salle Grodecki
Matthias STEINLE se propose d’étudier le film du documentariste Errol Morris qui, dansStandard Operating Procedure, a interrogé les auteurs des photographies d’Abou Ghraïb.
10 février :2010 / salle Mitry
Sylvie LINDEPERG analysera le documentaire de Christophe Gargot, D'Arusha à Arusha, qui expose les limites du travail du Tribunal pénal international pour le Rwanda et construit le regard du spectateur sur ses archives filmées. 

10 mars 2010 / Demargne
Christa BLÜMLINGER, réflexion des scénographies de traumas de guerre à partir de Let there be light de Huston ; l’installation Immersion de Farocki ; le film collectif Winter soldier et Z32 d’Avi Mograbi. 

7 avril 2010 / Demargne
Martine ROBERT poursuivra la réflexion sur le film Z32 d’Avi Mograbi  (projeté en présence de réalisateur  lors du colloque de Lyon "Images, mémoires, déplacements" en 2009) autour des effets de « la reprise du témoignage ».

5 mai 2010 /Demargne
Ophir LEVY :  "Présences de la Shoah dans le cinéma israélien : un cinéma peuplé de cauchemars"
Le cinéma israélien, profondément hanté par le souvenir de la Shoah, n’a quasiment jamais produit de film qui mette en scène la déportation, l’univers concentrationnaire ou l'extermination des Juifs d'Europe. La Shoah s'y manifeste donc presque exclusivement selon la modalité de l’après-coup, du trauma, de la blessure jamais cicatrisée. Plusieurs facteurs, d’ordre idéologique, économique, topographique, esthétique voire moral, pourraient expliquer cette absence quasi totale de mise en scène fictionnelle des événements traumatiques de la Seconde Guerre mondiale. Afin de les identifier, il conviendra d'étudier les modes de présence de la Shoah au sein du cinéma israélien, en tenant compte de l’évolution du regard porté sur elle et sur ses victimes, aussi bien par la société que par l’historiographie israélienne.