Nos séminaires ont lieu le mercredi, une fois par mois, à l’INHA de 18h à 20h salle Benjamin
Les deux premières séances seront consacrées à préparer les journées d’études du 9 et 10 décembre 2011 par un retour sur les textes fondateurs en matière d’analyse du paysage
Michèle Lagny (Professeur émérite, université Paris 3) reviendra sur l’œuvre d’Alain Corbin.
Historien, il a travaillé sur l’histoire sociale et l’histoire des représentations. On dit de lui qu’il est « l’historien du sensible », tant il a marqué sa discipline par son approche novatrice sur l’historicité des sens et des sensibilités. Voir, en particulier :
· Le Territoire du vide. L’Occident et le désir du rivage, 1750-1840, Flammarion, coll. « Champs », Paris, 1990
· Les Cloches de la terre. Paysage sonore et culture sensible dans les campagnes au XIXe siècle, Flammarion, coll. « Champs », Paris, 2000.
· L’Homme dans le paysage (entretien avec Jean Lebrun), Gallimard, coll. « Textuel », Paris, 2001
· La mer. Terreur et fascination (dir. avec Hélène Richard), Seuil, Paris, 2004
2/ 16 novembre 2011
Sylvie Rollet (Maître de conférences HDR, université Paris 3) proposera une histoire des théories du paysage d’Augustin Berque à Alain Roger, en passant par Anne Cauquelin.
Voir en particulier :
Alain Roger (philosophe, professeur d’esthétique à l’université de Clermont-Ferrand) :
· Nus et Paysages (Paris, Aubier, 1978, édition revue et augmentée 2001).
· Court traité du paysage (Paris, Gallimard, 1997),
. Augustin Berque (Géographe et orientaliste, directeur d'études à l’EHESS) :
· Les Raisons du paysage (Paris, Hazan, 1995)
4/ 18 janvier 2012 (auditorium de l'INHA)
- 14h : projection de The Memory of Justice de Marcel Ophuls (1976, 278 min) en présence du rélisateur
- 19h : débat avec Marcel Ophuls, Annette Wieviorka, Jean-Michel Frodon, François Niney, organisateur et modérateurs : Sylvie Lindeperg et Vincent Lowy.
5/ 08 février 2012 (attention changement de salle = salle Jullian)
Jacques Rancière (Professeur émérite, université Paris 8) « Paysage et mémoire, aisthesis et cinéma »
Table ronde animée par Christa Blümlinger, avec les interventions de Sylvie Rollet et Dork Zabunyan, autour de quelques publications récentes de J. Rancière, notamment
. Les Ecarts du cinéma, La Fabrique, 2011
. Aisthesis. Scènes du régime esthétique de l'art, Galilée, 2011
. Béla Tarr. Le temps d'après, Capricci, 2011
5/ 07 mars 2012
Jacques Aumont (Professeur émérite, université Paris 3) : « L’Origine du crime »
Comment un film (de fiction) construit-il en site de mémoire un lieu a priori indifférent ? Et plus spécialement : comment nous montre-t-on, dans un film, un individu récupérer une partie de sa mémoire personnelle en explorant un lieu ? Par quels moyens une fiction filmique (c’est-à-dire faite d’énoncés en images et en sons) nous communique-t-elle ce sentiment de retour vers le connu-inconnu.
L’exposé prendra des exemples dans des films récents (entre autres, Los Muertos et Liverpool de Lisandro Alonso, Japón de Carlos Reygadas, Entre chien et loup de Jeon Soo-il, etc.) qui présentent des traits stylistiques communs.
6/ 04 avril 2012
Christa Blümlinger (Professeure, université Paris 8) : « Les paysages déconnectés chez Gerhard Friedl ».
(à partir de son film Hat Wolf von Amerongen Konkursdelikte begangen?, 2004, et, éventuellement, d'un film antérieur, Knittelfeld)
Le cinéma de Friedl, cinéaste singulier, maintes fois primé, tisse un lien complexe entre des espaces imaginaires et mémoriels, créés par une voix off, et des paysages réels, le plus souvent des non-lieux, cadrés d'une manière très précise. Cela, sans pour autant illustrer les documents que le commentaire récite, comme documents d'une histoire matérialiste d'un pays ou d'une région.
7/ 16 mai 2012
Émilie Pasternak (doctorante, Paris 3) : « Des paysages parisiens aux paysages-mémoire. Trajectoires et identités dans Un Passeport Hongrois de Sandra Kogut, 2002, Transocéan d'Adriana Komives, 2007 et Histoires Croisées d'Alice de Andrade, 2008 ».
Les trois films, à partir de l’expérience vécue par les cinéastes, entrecroisent les souvenirs personnels, familiaux et les événements historiques (la deuxième Guerre mondiale, la Révolution hongroise de 1956 et l'histoire récente du Brésil, en particulier l’époque de la dictature). La quête d'identité des trois réalisatrices brésiliennes s’inscrit dans des paysages où se superposent une pluralité d’espaces-temps et, plus particulièrement, dans le paysage parisien, lieu d’"exil" déterminant dans la forme, dans l’écriture et dans la production de ces films.
8/ 20 juin 2012
Agnès Devictor (Maître de conférences, université Paris 1) : "La construction de paysages - mythologiques et religieux - dans des films de la guerre Iran-Irak tournés en Iran".